L’espoir de maintenir la hausse de la température moyenne sous la barre fatidique des 2 °C s’éloigne de plus en plus.
Alors que les Etats-Unis menacent de quitter l’accord de Paris et que s’est ouverte lundi 8 mai, à Bonn (Allemagne), la session annuelle des négociations climatiques, le réchauffement de la planète se poursuit, à bride abattue. Selon les données du National Climatic Data Center (NCDC) américain, le premier trimestre de l’année en cours est en effet le deuxième plus chaud jamais enregistré, à moins de 2/10ede degré Celsius derrière les trois premiers mois de l’année 2016.
Or celle-ci, marquée par un phénomène El Niño d’une intensité exceptionnelle, a été celle de tous les excès. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), sa température moyenne a excédé de 1,1 °C les niveaux de l’ère préindustrielle, battant ainsi le record de l’année 2015. Qui elle-même battait le record de l’année précédente.
Depuis 2014, les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) semblent toutefois stagner autour de 41 milliards de tonnes par an – en incluant les émissions dues à la déforestation et à l’utilisation des sols. Mais ce palier se situe à un niveau élevé et l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère, principale cause du réchauffement en cours, ne faiblit pas.